Le lauréat de l’ANDAM fait polémique...

Grand lauréat du prix de l’ANDAM  (Association nationale pour le développement des arts de la mode), Hakaan Yildirim est actuellement en train de diviser le microcosme mode en deux clans. Retour sur une affaire qui fait jaser.

 (Hakaan Yildirim).

 Au bout de deux collections, le créateur turc a clairement défini l’ADN de sa marque et affirmé son style. Celui-ci ce caractérise par une féminité totale, qui en plus d’être assumée est revendiquée haut et fort. Ses coupes sont architecturales et faites dans des matières luxueuses telles que l’organza, le cachemire et la fourrure. Très vite, cet univers a su séduire Carine Roitfeld, rédactrice en chef du Vogue Paris et présidente du jury de l’ANDAM cette année et a permis à Yildirim d’entrer dans les petits papiers de cette prêtresse de la mode.

En juillet dernier, peu après que le verdict des professionnels chargés de designer le gagnant soit tombé, une lettre anonyme a circulé dans le milieu disant que Roitfeld n’avait non seulement pas faire preuve d’objectivité dans son jugement, mais avait également influencé les autres membres du jury. L’auteur du courrier se demandait aussi comment un styliste  débutant pouvait s’offrir les mannequins les plus chers du moment (Natalia Vodianova, Lara Stone, Maria Carla Boscono, entre autres) pour son tout premier défilé et s’il avait donc besoin de la somme d’argent remise au lauréat du prix (220.000€, NDLR). Yildirim est en fait accusé d’avoir été pistonné. En effet, il est également proche du photographe Mert Alas, qui signe régulièrement des séries mode pour Vogue.

 La polémique ne s’arrête pas là.  Lors de la dernière semaine de la mode parisienne, initialement prévue dans le calendrier off pour défiler le mercredi 29 septembre à 19h, la jeune griffe, Peachoo+Krejberg,  s’est vue prendre sa place par  Hakaan Yildrim. Il aurait refusé le créneau que la Fédération Française de la Couture lui a proposé, exigeant d’être programmé le lendemain dans la soirée. Bien entendu, vu les bonnes grâces sous lesquelles il se trouve, la Fédération a cédé à son caprice. Ce qui n’a pas arrangé Peachoo Datwani et Roy Krejberg, stylistes de la marque. Ceux-ci ont préféré renoncer à leur présentation car vu le buzz dont jouit Yildirim, nombre de professionnels du milieu allaient passer à côté de leur présentation.

 (HAKAAN, collection Printemps/Eté 2011).

Les interrogations ont été nombreuses. A croire qu’il suffit d’être apprécié par les personnes bien placées pour pouvoir modifier un calendrier officiel, établi par une institution telle que la Fédération, à sa guise et selon ses envies, et ce, au détriment d’autres créateurs…

Crédits photo : GoRunway.com

2 commentaires:

Dominique Ernest a dit…

j'aime la tenue noire...

agnes a dit…

Dans toute cette histoire on fini vraiment par se poser la question, a t-il été vraiment pistonné ?

oui moi aussi la tenue noire mais plait beaucoup