Découverte : Omer Asim.

De manière tout à fait hasardeuse, au cours de mes habituels promenades sur la toile, je suis tombé sur le travail du créateur Omer Asim qui m'a vivement interpellé.

D'abord étudiant en architecture, puis en psychologie sociale, ce natif soudanais a bien failli devenir psychanalyste avant de réaliser qu'embrasser une carrière dans la mode était sa réelle ambition. Heureusement que le destin est imprévisible, on serait passé à côté d'un véritable talent. Son bagage de connaissances de l'architecture est patent dans l'ensemble de ses créations. On peut même dire que ses études de psychologie et de sociologie lui servent. En effet, on a l'impression qu'il a su anticiper les besoins de l'industrie de la mode actuellement : des designs inspirants et inspirés, de la folle originalité qui reste néanmoins dans les limites du bon goût, de l'esprit...Bref, une cure de fraîcheur au beau milieu de cette multitude d'opus proposés n'apportant bien souvent rien de surprenant.

Fort d'une expérience chez le tailleur de Savile Row, Maurice Sedwell, chez Vivienne Westood ou encore dans l'équipe en charge des costumes pour les films Harry Potter, Asim se décida à lancer son propre label en 2009. Dès les débuts, les dés étaient jetés et l'ADN clairement défini : avant-gardiste, structuré, toujours très audacieux sans oublier d'être chic et féminin. Éléments que l'on peut retrouver dans son dernier opus Printemps/Été 2011 qui m'a littéralement subjugué grâce à sa poésie, ses coupes irréprochables, ses drapés étudiés au millimètre près. La dernière collection a m'avoir marqué de la sorte est sans doute l'ultime vestiaire signé par Lee pour sa maison Alexander McQueen (Printemps/Été 2010) .

Les pièces sont principalement taillées dans un tissu soudanais appelé "Thoub" mélangé à d'autres matières telles que le velours, le cachemire et le lin. Il leur procure une délicatesse rare et une fluidité élégante. La palette chromatique n'est pas en reste en apportant énormément de délicatesse à l'ensemble, captivante mais pas ennuyante. Un vert, un jaune et un canelle s'arrangent à venir briser le silence paroissial de la soie blanche et noire. Les mannequins ont des allures de déesses grecques, imperturbables et mystérieuses contribuant à les rendre terriblement classes.

Jamais auparavant je n'avais entendu parler de ce designer pourtant j'apprends qu'il défile depuis deux saisons en Off à la London Fashion Week. Après cette collection qui à mes yeux est un petit bijou, il est certain que je prêterai plus attention à ces futures propositions, et beaucoup feraient mieux d'en faire autant quand une pléiade de jeunes créateurs devraient en prendre de la graine...







2 commentaires:

Trendy Gourmandise a dit…

je ne suis pas une grande fan du "déstructuré" mais le travail au niveau des coupes du vêtement force le respect. Je suis quand même touchée par la 3ème robe, la robe noire, elle ferait une jolie robe de tapis rouge

lily-baccara a dit…

J'aime beaucoup ses silhouettes sont fluides et très élégantes malgré le côté " déstructuré" ! heureusement qu'il n'a changé de créneau ...